mercredi 17 octobre 2012

Devant ma fenêtre au loin…

Devant ma fenêtre au loin…
Je vois tous ces bateaux
Partir dans les pays lointains
Pour aller décharger leur cargaison
Je ne sais ou…
Le vent les accompagne
Les goélands piaillent en les suivant
A chaque fois
J’ai une pensée pour tous ces hommes
Qui travaillent durement sur le pont par tous les temps
En ayant des horaires indéfinis
Le temps de sommeil réduit

Le monstre de la mer
Ne se préoccupe pas
De l’état d’esprit des marins
Sa route est tracée
Il a un horaire à respecter
Toutes les escales sont calculées
La souffrance morale de ces hommes
D’être séparé de leur famille
Le monstre n’en a rien à cirer
Ce n’est pas son problème
Il continue sa route
Ces hommes sont là
Pour exécuter un contrat d’engagement
Tout est question d’argent
Ils ont signé en toute conscience
En sachant que la vie à bord ne serait pas facile

Je trouve dommage
Que la reconnaissance du travail accompli
Pour ces gens qui viennent parfois des Îles
Afin de gagner leur pain dans nos pays
Ne soit pas mieux considérée
Et qu’ils ne sont pas payés en fonction de la sueur de leur front
Pour leur donner un peu plus de confort
En leur apportant
Un petit rayon de soleil au quotidien
Pour que la tristesse de leur visage s’efface
En laissant la place à un large sourire
Pour oublier qu’ils sont loin de tout

Devant ma fenêtre
Je regarde passer et s’éloigner les cargos
En leur souhaitant bon vent
Mon signe de la main
Reste dans ma tête
Si ces hommes regardent au loin vers chez moi
Peut être ressentent-ils
Que moi
Femme, d’un autre pays
Ai une pensée pour eux
Sur ce petit coin de terre
En Angleterre…

D.Isabelle
Le 16-10-2012

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