samedi 30 mars 2013

Petit voyage dans le temps…

J’aime me souvenir de certains passages de ma vie,
Je ferme les yeux, et me voilà partie
Voyager dans le temps…

Je me revois à 15 ans, à l’époque
Ou je portais la petite jupe plissée, volant dans le vent.
Mes longs cheveux attachés par un ruban
Mon visage, légèrement maquillé
Traversant le village, sur mon vieux vélo blanc
Faisant un petit signe de la main
Comme un bonjour de respect à tous les passants.
C’était le bon temps!

Mes amies m’attendaient
Assises sur le haut mur de l’église
Se moquant un peu de moi, en me voyant
Arriver un peu essoufflée.
La gaieté était notre tempérament

Reprenant nos esprits et notre sérieux,
Il était temps d’aller saluer Monsieur le Curé
Et les personnes qui nous attendaient
Pour faire le choix des chants pour le grand évènement.
Sans hésitation, nous étions portées pour les chansons
De John Littleton; elles étaient modernes et rythmées
Les paroles nous procuraient, une grande émotion.
Elles nous donnaient des frissons.

Consciencieusement, nous répétions ces mélodies
Car nous savions que le mélange
De nos voix d’enfants,
Apporteraient la joie et le bonheur
Dans les yeux de nos parents.
Avec beaucoup d’amour pour eux,
Nos cœurs s’emballaient lorsque nous proclamions
Dans notre chanson ; « Le Christ est ressuscité… »
Comme des messagers, nous voulions
Rapporter la bonne nouvelle.

Sous nos applaudissements, La répétition se terminait.
Nous repartions à la maison,
En continuant de chanter,
Sans le vouloir, nous apportions la joie aux riverains,
Qui avaient la gentillesse de nous sourire,
Nous comprenions que ça leur faisait plaisir.

Avec impatience, nous attendions de voir arriver
Le Dimanche pour entendre le retour
Des Cloches sonner à grandes volées
Que le ciel en devenait bleu sous l’écho du bourdon
Accompagné du soleil annonçant le retour du printemps.
Une fois la messe terminée
Tout le monde courait dans les jardins pour y chasser les œufs
Les poules et les petits lapins en chocolat
Que Madame la Cloche avait distribués
Que c’est bon d’y repenser, c’était le bon temps...


Joyeuses Fêtes de Pâques - Happy Easter
A toutes et à tous...

 D.Isabelle
Le  30-03-2013

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Mise en page: D.Isabelle
Pour écouter John Littleton
La voix de cet homme m'émeut encore aujourd'hui...

jeudi 28 mars 2013

Le ciel de Douvres...

Le ciel de Douvres
En ces premières journées de printemps
Est peint comme une aquarelle
A la couleur d’un champ de bleuets
Les falaises sont purifiées par le soleil
Comme les draps du temps passé
Au coton éblouissant
Qui curaient sur l’herbe pour les blanchir

Assise sur un banc
Je regarde
La mer qui danse vers la France
J’écoute la ritournelle des mouettes
Elles chorégraphient le ballet
Celui des amoureux
En tournoyant au dessus de la jetée

La marina chante avec les mats
Les chaines battent les contretemps
La mélodie tangue avec le vent
Sifflotant dans les tuyaux
A faire trembler les fantômes
Du château perché la haut sur sa colline

Si un jour je quitte ce paysage
Ma douleur sera aussi forte
Qu’à mon arrivée
Ce pays bouleverse mes sentiments
Il restera ancré en moi
Il stationnera sur un chapitre
Dans le livre de ma vie

D.Isabelle
Le 29-03-2013

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Photo et mise en page: D.Isabelle
Cliquez sur la photo pour la visionner en plus grand

lundi 25 mars 2013

La routine devient une habitude…

La routine est dangereuse
A la vie amoureuse
Si nous laissons l’eau couler
En se laissant enrober
De sa transparence
Les rayons du soleil
Restent à la surface
L’intérieur ne brille plus

La routine évapore les rêves
Envoie des ondes aux effets croulants
Qui ramollissent le moral
S’il ne réagit pas au plus vite
Elles mécanisent le quotidien
Elles basculent la vie
L’amour est en péril
Il continue mais différemment
Les surprises sont sur le seuil,
Frappent à la porte de la maison
Pour avertir les dangers

Les volets de l’âme nécessitent de rester ouverts
Pour que l’amour se régénère
A la vitesse de la lumière
Surprendre, toujours
Pour que la vie de couple ne tombe pas à l’eau
Et ne devienne morose et grincheux
Le vent des tourments peut nous embarquer
Sur l’étoile « Inscrivez pas de chance »
Et vous donner la clé de l’échec assuré

N’hésitons pas à bousculer les habitudes
Pour qu’elles ne viennent pas immerger
Le cœur de soupires
Haletons, les envies
Pour ne rien avoir a changer
Au parfum de la vie commune
Les chapitres délicats des doutes
N’ont pas leur place dans notre livre
Elles n’ont pas le droit de détruire
Ce que l’on a construit
Tant de choses encore à donner
Pour ne pas noyer le bonheur à vivre à deux
Même si l’amour à du mal à respirer
A cause de la malchance

La routine n’affaiblira pas mon psychique
Je la combattrai avec force pour ne pas sangloter
Je la délogerai pour ne pas souffrir
En lui riant au nez
Je crois en la réussite
Pour que les possibilités deviennent
Une évidence de l’avoir méritée
J’irai jusqu’au bout de mon chemin de croix
Car la routine n’est pas ma dame de cœur
Ni ma tasse de thé
Les persiennes sont closes pour elle
Mais ouvertes à l’espoir d’un avenir meilleur
Oui, j’y crois, je n’ai pas le choix !

D.Isabelle
Le 25-03-2013

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Mise en page: D.Isabelle

mercredi 20 mars 2013

Deux amies papotent…


Il aboie…dis l’une
L’autre :
-Il boit?

Non ! Il aboie, je te parle du chien
Mais, tu deviens sourde mon amie!
Vois-tu comme son air est accablé ?
Il essaye d’attirer l’attention en aboyant
C’est sa façon de pleurer, de parler
Ou de chanter son désarroi
Son conte est bien triste
Il a surement été abandonné
Sur le bas côté de la route
Et…
Il s’est perdu en chemin

-Qu’est-ce qu’il attend ?

Il n’attend rien!
Il espère
Une main tendue
Pour lui faire un câlin
Il a froid et il a faim
Il cherche un abri
Pour y passer la nuit
Il se contente
De longer la rivière
Il se désaltère, il s’abreuve
Pour ne pas se laisser mourir
Le poisson file au fil de l’eau
Devant son museau
Mais il n’en est pas friand
Il aboie
En leur souhaitant bonne chance
Sa faim reste sur ses dents

Mais un jour,
Le hasard a bien fait les choses
Un promeneur l’a croisé
L’a repéré
Et lui a dit viens, viens près de moi
Tu as l’air si affligé
Que je te ramène à la maison
Et sa vie a été bouleversée
Il a reçu en cadeau un magnifique panier
Une belle gamelle pour boire et manger
Il n’avait plus une vie de chien
Le bonheur a revivifié le chanceux

Ce qui est triste…
Dans le même sentier, au bord de l’eau
Un homme
Qui n’avait comme abri que le pont
Il dormait sous un carton
D’un regard discret
Il a vu le chien évacuer les lieux
Il était devenu une présence pour lui
Mais l’animal a choisi
Il a suivi son nouveau maitre
Le passant s’est éloigné
Avec son ami errant

-Et le pauvre au pied de la passerelle ?

Sous sa tanière cartonnée
Il s’est retourné
S’est rendormi
Son destin à lui
N’a pas changé!
En silence, il criait sa détresse
Il ne demandait pas grand-chose
Simplement un regard, un bonjour
Il pleurait de l’intérieur en se disant
« Aidez moi, Aimez moi»
Je suis un humain
Je vaux bien le copain
Que vous allez adopter !

D.Isabelle

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Vendredi, comme beaucoup j’ai regardé
Le show des « Restos du CŒUR »
J’honore tous les bénévoles.
Qui toute l’année s’activent en donnant de leur temps
Pour que les malheureux puissent retrouver
Un peu de chaleur humaine

Les artistes eux, sillonnent la France
Pour faire passer un message
La soirée de clôture à été grandiose
A la fin du palmarès
Les entendre tous ensemble
Interpréter la chanson de Coluche
Comme à chaque fois, m’émeut

L’union fait la force
Joignons- nous à eux
Pour aider les personnes
Qui ont tout perdu…
Même leur dignité
Il suffit d’un petit geste!


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Photo: Peinture de Paul REMY
Pour en savoir plus sur cet artiste cliquez ICI

vendredi 15 mars 2013

Parce que j’aime naturellement...

J’aime la musique, j’aime danser
J’aime les paroles de chanson
En écoutant
La voix de Georges Chelon
Ma peau a pâli de frissons
Elle me donne l’impression de la connaitre
Et pourtant, je la découvre
Ca m’emmène dans un bonheur
Que je n’avais pas demandé

De toute évidence
L’intonation des cordes vocales
Et la poésie de cet homme
A propulsé mon émotion
Jusqu’au centre de mon cœur
En accélérant ses battements
Une envie soudaine de me divertir

Ce jour-là
Je portais une petite robe
Au parfum printanier
Un petit soulier vernis
Mais je n’avais que mon balai
Comme compagnon pour me faire danser

Comme au temps de mes jeunes années
Je me suis regardée dans la glace
J’ai passé mes mains dans mes cheveux
Pour les recoiffer un peu
Un trait sur mes yeux
Du rouge sur mes lèvres
Et me sentir une femme soignée

Charmé, mon balai s’est incliné
Maladroitement me fit tourner trop vite
Mon jupon s’est envolé
Le blaireau s’est hérissé
Le manche est resté raide comme un piquet
Que mes jambes se sont ankylosées
A en perdre l’équilibre
Heureusement je ne suis pas tombée !
Tout ça pour une envie de me laisser aller
Sur le tourbillon d’une romance
Au son de la musique

Je me suis résignée
A remettre la brosse dans son armoire
Et me dire …
Que ce n’était plus de mon âge
Je me suis assise face à la porte fenêtre
Pour écouter sérieusement
Les paroles et la belle mélodie

Et c’est là que j’ai trouvé
Pourquoi j’avais l’impression
De connaitre cette voix
Elle ressemblait à celle d’un chanteur amateur
Resté coincé dans mes souvenirs
Mes yeux se sont perdus
A regarder au loin la mer se dandiner
Danser au son de la chanson

D.Isabelle
Le 14-03-2013

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Mise en page: D.Isabelle
Pour écouter:  Les mots  

Le coucher de soleil romantique de Baudelaire 
Chanté par Georges Chelon 

« Je pense que, tout comme moi, vous avez dansé un jour avec votre balai au son de la musique ou joué de la guitare !
Ca me fait sourire aujourd’hui, mais quand la musique emballe mon cœur et mon corps, mes jambes ne tiennent plus en place…
C’est une façon d’empêcher l’esprit de vieillir trop vite ! »

mercredi 13 mars 2013

M’en mettre plein la vue…

Avant d’aller dormir
J’ouvre bien souvent la tenture
Je m’assois un instant dans le fauteuil
Près de la porte-fenêtre

Je regarde le ciel
L’immensité de son drap noir
M’impressionne
Je me promène dans le vide
Si les nuages se font discrets
Je vois les étoiles briller
La lune éclaire l’atmosphère
Ca me remplit de paix
D’espoir et d’amour
La douceur de la nuit m’apaise
Mon esprit respire

Cette planète me fascine
Quand je l’observe avec les jumelles
A sa période lunaire
C’est extraordinaire de se dire que…
Mes enfants habitant le pays voisin
S’ils la regardent en même temps que moi
C’est une minute de bonheur
Dans toute sa splendeur
Que l’on peut partager
Au même instant

Je visionne souvent son planning
Pour ne rien manquer
De sa phase ascendante à sa phase croissante
Son lever, son coucher, les éclipses
C’est ahurissant l’influence
Qu’elle a sur nous, sur les mers
Sur les cultures des végétaux

On a même parfois l’impression
Qu’elle nous fait des clins d’œil
Ou qu’elle nous parle
Qu’elle nous confie des messages
Elle me bouleverse !

L’imaginaire essaye de canaliser ses reflets
Mais la distance est trop grande
Il ne saisit pas le mouvement de ses lèvres
Sans temporiser, Il s’envole
Va la rejoindre
Il se balance au bord de l’auréole
De là haut, il nous lâche une pluie de baisers
Tous deux font rire mes yeux
Et moi j’illusionne éveillée !

Imaginez !
Des vacances sur la lune
Oui, pourquoi pas… ?
Allongé dans un transat
Les orteils en éventail
A manger du bon chocolat
Se faire plaisir
A observer d’autres planètes
Et rêver de partir encore plus haut
Ca peut paraître idiot
Mais plausible…

En me lisant
Je pense que vous devez vous dire
Oh ! La-la, c’est grave
L’Angleterre lui a mis la tête à l’envers
Mais pas d’inquiétude, je ne m’appelle pas Dagobert
Ma tête est toujours entre mes deux épaules

Comme une évidence
Un jour ça ne sera plus chimère
Les possibilités vont se développer
Pour organiser des voyages
Pour que les terriens puissent
La voir de plus près, cette boule magique
Dommage que je ne serai plus la
Pour en parler
Ca me rend sombre !

Mais je garde espoir
Si il y a une autre vie après la mort
Le voyage sera gratuit
Alors sans hésitation
J’enfilerai ma combinaison
Brillante comme de l’argent
J’irai marcher sur cette terre
Pour me rapprocher du soleil
Et m’en mettre plein la vue

Garder pied
Pour ne pas perdre l’équilibre
Afin d’y planter trois drapeaux
Celui du pays qui m’a vu naitre
Celui de la nationalité de mes enfants
Celui où je me trouve à l’instant
Pour le remercier de nous avoir accepté
En nous donnant de l’emploi
Pour nous rendre notre dignité !

Aujourd’hui
Cette sphère dans les airs me séduit
Quand j’étais gamine
En là voyant
J’étais anxieuse, elle m’effrayait
J’avais l’impression
Qu’elle me suivait partout où j’allais!

D.Isabelle
Le 12-03-2013

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Mise en page et l'arangement de la photo: D.Isabelle
Magnifique vue de la terre prise par une camera à haute sensibilité embarquée sur la station spatiale internationale

Visite guidée de la Station spatiale internationale
Bon vol!

mardi 12 mars 2013

Elle voulait me dire qu'elle avait froid...


Avant de vaquer à mes occupations
Le matin j'aime flâner dans mon jardin.
En regardant les premières fleurs pointer le bout de leur nez,
Il y en a une qui m'a interpellé...
Je me suis arrêtée pour la regarder
Elle s'est mise à me parler
Je n'en revenais pas,
Sans hésiter, j'ai pris le temps de l'écouter
Elle voulait me dire qu'elle avait froid!

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Si vous voulez  voir les tricots d'Isabelle c'est ICI

lundi 11 mars 2013

L’hiver n’a pas dit son dernier mot

L’hiver n’a pas dit son dernier mot
Il taquine le printemps
En remettant son manteau blanc
Il joue au magicien
En recouvrant les sapins

En soufflant sous son chapeau nuageux
La neige a revêtu tous les arbres
D’une robe à paillettes scintillantes
Comme au temps des fêtes
La planète tournesol complètement glacée
S’est endormie sous le brouillard

La city est frileuse
Elle a enfilé sa cape à la couleur laiteuse
Elle imite les princesses de contes de fées
En la faisant voler sur le paysage
Pour contrarier les jardiniers

Les bienheureux
Prient le printemps d’expulser le bluffeur
Sa saison est terminée
Il est temps pour lui d’émigrer
Pour s’assoupir à son tour

Dans les cabanons, entre copains
Ils babèlent
Ils ont hâte de revoir
Le retour des beaux jours
Pour reconquérir la terre
En la cultivant avec amour

En mars, les cajots sont prêts dans les serres
La bêche et la rasette veulent suer
La brouette et l’arrosoir ne tiennent plus en place
Plus de temps à perdre, les p’tits gars
Veulent s’activer à planter et à semer
Pour satisfaire leur passe-temps

Ils discutent en plaisantant
Ils se voient déjà en été
S’émerveiller devant la nature
Biologique qui pousse
Admirer leur jardin fleurir de fruits et de légumes
Pour les récolter dans la bonne humeur
Et les accommoder avec des fines herbes
Autour d’un BBQ en levant le verre
De jus de houblon ou du fruit de la vigne
Le bonheur d’une belle réussite
Se feuillettera sur leurs portraits

Cultiver un petit potager
C’est avant tout apprécier la vie
C’est manger mieux
Le résultat n’est que jouissance
Pour la plus grande fierté d’avoir tenté.

Osez sentir la terre
Si vous ne l’avez jamais fait
Il faut essayer au moins une fois
Vous y verrez la gaieté jaillir de votre esprit
Comme le bulbe d’une jonquille
Percer la terre au printemps
Elle vous procurera le bien être
En retrouvant une âme d’enfant
.
.
.
Il ne faut pas toujours dépenser pour charmer la graine
J’ai fait des expériences avec des pépins de citrons, un noyau d’avocat, des graines que l’on trouve dans les poivrons
Et on a un résultat épatant !

D.Isabelle
Le 11-03-2013
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Photo: D.Isabelle
Pour la visionner plus grande, cliquez dessus

samedi 9 mars 2013

Ainsi va la vie…

Cette histoire pourrait être un conte
Et pourtant
Elle a été réalité…

La nature l’avait faite autrement
Elle était une princesse dans son genre
Mes yeux d’enfant ne comprenaient pas
Pourquoi son dos était différent
Ma sensibilité avait mal pour elle
Je lui demandais souvent
Si ça la faisait souffrir
Avec son petit sourire charmant
Elle me répondait : Non mon enfant !
Mon handicap, je vis avec
Ma bosse fait partie de moi
Je me suis habituée, à marcher la tête baissée
Et de la relever pour m’adresser aux gens
Ne t’inquiète pas, je ne me suis jamais préoccupé
Des regards indiscrets !

Sa réponse était parfumée de délicatesse
Pour me réconforter et me rassurer.
Lorsqu’elle me regardait, son visage pale
Avait la douceur d’un ange
Il exprimait une grande tendresse
Comme un oiseau, elle était attentionnée
Sous son aile, elle voulait me dorloter
Pourquoi ? Je ne sais pas !
Je n’étais que sa voisine …

Elle avait beaucoup d’estime à mon égard
C’était réciproque, une amitié était née
Entre elle et moi, elle voulait m’offrir son trop plein d’amour
En me faisant découvrir les fruits de son jardin
Elle avait une âme maternelle, c’était une vocation chez elle
Son plaisir, était de rendre visite à mes parents
Et leur demander si je pouvais l’accompagner
A sa promenade, et moi j’attendais ce moment car,
Je savais que j’allais finir l’après-midi à lui tenir compagnie
Dès notre retour elle enfilerait son tablier pour me préparer
Un somptueux gouter, j’aimais ça !

Elle me racontait des histoires
Tout en passant ses mains
Dans mes longs cheveux châtain
Elle me disait qu’ils étaient doux
Comme de la soie
Bien souvent je m’endormais dans ses bras
Puis j’ai grandi, elle a vieilli
La fatigue l’hypnotisait
Elle devait souvent se reposer
J’avais deviné que la fin de sa vie
Arrivait doucement

Je voulais l’aider, et me rendre utile
En lui faisant de petites courses
Il m’est arrivé de l’aider à s’habiller et à la coiffer.
Elle appréciait tous les petits services que je lui rendais
Elle ne savait pas quoi faire pour me remercier
Lorsque que je revenais avec mon sac à provisions
Ma friandise était déposée sur la table de la cuisine
Je me souviens…
C’était une sucette chocolatée qui s’appelait « Choupetta »
Comme j’aimerais retrouver le goût de ce chocolat
En souvenir de ce moment !

Jusqu’au jour ou ses forces l’ont abandonnée
Elle n’arrivait plus à se lever, j’étais triste à l’idée
Qu’elle allait me quitter.
Il était temps pour elle de larguer les amarres
Rejoindre la mer de la sérénité
Ce monde me faisait peur pour elle
Elle me manquait déjà !
Les nuits je pleurais, maman, me consolait
En m’expliquant que c’était la vie, de partir un jour
Ce jour, je le redoutais, et…il finit par arriver !

Avant de mourir
Elle a eu le temps de me demander
D’avoir de temps en temps
Une petite pensée pour elle
Les années ont passé
Je ne suis jamais parvenue à l’oublier
Ainsi va la vie…
Pourtant, elle n’était que ma voisine
Elle avait le prénom d’une Sainte
Je m’évade souvent dans une prière
Pour encore lui dire : « Merci »
J’espère que là-haut
Après toutes ces années
Elle reçoit le silence de mes paroles…

D.Isabelle
Le 9-03-2013
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Mise en page: D.Isabelle
Photo: Bruicoleur

vendredi 8 mars 2013

Au coeur de la laine...


Au Cœur de la laine
Le fil se débobine
File entre mes doigts
La douceur de la matière
Caresse le dessus de ma main
Les mailles s’ajoutent sur l’outil de travail
Les aiguilles sont transportées
Elles s’enjambent l’une sur l’autre
Elles commencent à tricoter

La pelote danse dans le panier
Enerve le chat de mon voisin
Avec son air coquin
Il veut lui crêper le chignon
Elle en devient angora d’agitation
Celle-ci s’échappe pour jouer avec le petit rusé

Au cœur de la laine
La patience est reine
Elle dirige mon savoir faire
En patronnant la réalisation
De vêtements dessinés
Sur la feuille de mon livre au papier glacé

L’épanouissement s’élargit
Entrelace le fil
Il devient créateur
Remplit mes journées
Et moi
Je cogite à cette nouvelle création
Je la profile entre mes doigts
Je la vois déjà terminée

Au cœur de la laine
Mes petites mains ouvrières
Sont captivées en s’agitant sans arrêter
Pour le plaisir de partager avec ardeur
En consultant mon blog
Vous y verrez un éventail
Tout en couleur de petites idées
De réalisations faciles à créer

Je relève le défit
Que le travail fait main, le travail en solitaire
Est une activité qui n’est pas démodée
Mon attachement à ma profession
Je le publie

Au cœur de la laine
Le respect du travail des anciens
Me porte vers le chemin du bonheur
Je rends hommage à toutes ces personnes
Par la continuité d’un vieux métier
Comme une transmission d’une vraie passion

La ferveur du travail manuel
A encore de belles années pour s’affirmer
Je demande aux nouvelles générations
De s’y intéresser d’un peu plus près
Pensons bien,
Que le monde ne peut pas fonctionner
Sans le travail des petites mains

Il est devenu un grand art
Il gâte les plus grands couturiers
Vous retrouverez sur les robes de star
Le mélange de fibres de coton, de soie et de laine
Celles-ci enverront une lumière naturelle
Pour les rendre encore plus belle

Au milieu de boules de laines
Je suis prospère
Comme les artistes je chorégraphie
La danse des aiguilles
Je mets de la couleur dans mes tricots

Avec des petits mots Douceur
Entre une maille à l'endroit
Une maille à l'envers
Je forme la maille d'une jolie fleur
Je l'appelle
La dentelle d'une petite pensée

Le tricot est amour
Il est soleil comme la douceur
D’un chandail posé sur la vie
Je dépose toute mon amitié
Au son de ma voix

Merci à ma maman et à mon professeur de couture
De m'avoir transmis cette passion
Merci à vous d'avoir pris un peu de votre temps pour me lire
Merci de votre fidélité!

Mon expérience...
Je la file au cœur de la laine!

D.Isabelle

mardi 5 mars 2013

Quand la douleur habite notre corps…


La douleur habite parfois notre corps
Elle s’installe avec aisance
Des pieds à la tête
Pour gâcher notre journée
Elle vient nous contrarier
Pour le plaisir de faire souffrir notre mental
La défier n’est pas toujours facile
Ca demande une grande force de caractère
Pour ne rien laisser apparaître

Comment oublier cette contrainte ?
Quand l’envie de pleurer se lève
En même temps que nous
Et nous tourmente à en perdre notre équilibre
Nos forces sont désarmées
Elles se laissent tomber

Les solutions ne se bousculent pas au portillon
Mais je pense avoir trouvé la mienne
Sourire à la place de m’apitoyer
Plaisanter à en faire jacasser
Ne plus dénuder mes souffrances
Je les dissimule

Comme un rapace J’agrippe tout
J’admire, je respire à plein poumon
Je regarde les petites choses qui me font plaisir
J’aspire la vie, l’air de rien, ça soulage
Tant que mes yeux me permettront
D’entrevoir la lumière du jour
Mon quotidien s’en contentera
Et la douleur qui demeure en moi
Meurt

Geindre ne sert pas à grand chose
La nature de l’assistance
Est devenue égoïste et aveugle
Elle nous regarde mais le malaise reste invisible
« Chacun pour soi et débrouilles toi »
C’est la citation à la mode d’aujourd’hui
L’auditoire n’a plus le temps
L’abandon est devenu harmonie

La recette miracle
Je ne l’ai pas encore trouvée
Mais, si mon âme reste positive
Ca contribue à résister aux courbatures et à la fatigue
Qui accablaient trop souvent mon moral
Prendre la vie du bon côté est bienveillant
Pour empêcher les douleurs de prendre le dessus
Le pilote chevronné de notre corps et de notre esprit
C’est notre cerveau
A nous de l’aider à bien l’utiliser
Pour poursuivre le voyage de notre destinée
Dans la bonne humeur…

D.Isabelle
Le 4-03-2013

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Mise en page: D.Isabelle
Sculture en bronze de Jean-Léon Gérôme

samedi 2 mars 2013

Chuuut, j’écoute…

Assise sur les galets
La mer se joint à moi
Comme pour venir dialoguer
Le froid pique mon visage
Gèle mes chaussures
J’ai des frissons
Non pas par le froid
Mais d’émotion
A écouter le silence

Le vent balaye les vagues
Elles se meurent sur les rochers
Pour les doucher d’algues et de coquillages
La plage m’appartient
Seule devant l’étendue d’eau
Je me sens libertine
Mes yeux s’enfoncent dans les nuages
Suivent le mouvement
Des ailes des goélands
Mes pensées s’enfuient avec eux

Au loin, un chalutier
Les pêcheurs rentrent au port
J’ai envie de les saluer
En leur offrant mon signe de la main
Mon respect est grand pour le boulot
Des lève-tôt, j’admire les accros du filet
Ils aiment vraiment leur métier
Pour sortir par tout les temps !
J’immortalise ce doux moment
En prenant une photo pour l’ajouter
A l’album de mes souvenirs

Ma source de vie matinale,
C’est d’observer la ronde de la mer
Pour savourer les merveilles de sa nature
Sa beauté est bénéfique à mon comportement
Egaye mon caractère, enjolive ma journée

J’ai bien souvent du mal à la quitter
Alors, je longe la plage en traînant
Je ramasse un galet
Je le polis du bout du doigt
Dans le fond de ma poche
Je rentre à la maison
A chaque fois
J’ai le sentiment d’avoir touché
Le bout du monde
Juste en écoutant l’air du silence

D.Isabelle
Le 3-03-2013

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Photo et mise en page: D.Isabelle
Photos des plages d'Angleterre
La photo à gauche, c'est la plage de Deal
En haut à droite, la plage de Hythe
En bas à droite, le port de Folkestone

Pour visionner en plus grand, cliquez sur la photo!