jeudi 16 octobre 2014

Hymne aux amants…


Ils se croisent un jour au boulot
Un signe de tête de loin
Une poignée de main de prés
Une démarche, un regard, un flash
L'invitation du verre de l’amitié est lancée
Ils dansent le pas de l’hésitation 
Oseront-ils franchir la ligne interdite ?
Il la regarde comme un loup affamé
Ses yeux charment la muse, se ferment,

L'emportent sous la légèreté de ses caresses
Le corps à corps embrase leurs attentes

Les baisers s'enflamment dans un coin tranquille
Les visages s'illuminent

Loin dans les soupirs, la tendresse les enchante

Jusqu’à épuisement de leurs gestes
Pour se réveiller un peu plus tard la mine fatiguée
Dans un petit hôtel douillet
Le soir, ils se séparent, rentrent chez eux
Devant la télé, elle sent encore la chaleur

De ses mains l’enlacer, elle rêve les yeux ouverts
D’être allongée à ses côtés sur une plage de sable fin
Son imagination vole dans l’immensité
De la nuit étoilée, les nuages en forme de cœur
Lui chantent les plus beaux mots d'amour

Le désir est plus fort que la patience
Ils se fixent un nouveau rendez-vous

La danse continue, leur cœur chavire
En disant oui, la tête balance, en disant non
Pas de promesse, ni d’engagement
L’ amour est fragile, la relation n'est pas facile
Le hasard a-t-il bien fait les choses ?
Au départ, ce n’était qu'une rencontre banale
Jusque là, rien d’anormal!
Ils s' agrippent comme une araignée à la toile
S’enroulent dans un cocon pour se protéger
Le baiser d’un jour les a envoûtés

Ils dessinent l'avenir main dans la main

L' histoire leur appartient, ils cherchent
A mieux comprendre ce qui leur arrive
Les questions les embrouillent, que faire ?
Continuer, arrêter ou croire à la fatalité
Ils se sentent impuissants face à leur destin

Ils aimeraient confier leurs émotions
Mais qui pourrait les comprendre?
Même leurs amis les jugeraient

Seuls, devant la fin du voyage

Le déchirement et la tristesse s’installent
Le fossé se creuse, la loyauté les sépare
Les certitudes s'estompent, l'amour fuit
Les amants rebroussent chemin
Le cœur meurtrit, ils se disent adieu
La musique de la réalité est difficile à écouter
La vie va continuer un jour à la fois sans projet
Au jardin des espoirs perdus...

D.Isabelle

jeudi 9 octobre 2014

Il a bâti sa vie, la truelle à la main...


Il a bâti sa vie, la truelle à la main
Des maisons, il en a tellement construit
Qu’a la fin de sa vie, il marchait le dos voûté
Seul, avec son niveau, notre maison a été
Refaçonnée de la cave au grenier
Je le revois, taper parpaing par parpaing
A en faire saigner ses mains, jamais
Il ne se plaignait, mon Père!

Sa passion était de cultiver son potager
Il était fier de montrer les légumes
Alignés au centimètre près, pas une herbe
Venait taquiner les sillons, un vrai bonheur
A regarder, son talent était dans son savoir.
Fatigué en fin de journée, son regard
Semblait loin, il réfléchissait à sa journée
Du lendemain, son visage restait crispé
Le silence était de rigueur à la salle à manger

De temps en temps, il s’évadait en solitaire
Sous les peupliers au bord de la rivière
Face au clocher de l’église du village,
Il se reposait en pêchant la truite et le goujon.
En rentrant à la maison, maman était de corvée
A lui cuisiner sa fricassée de poisson frais
Rien ne pouvait le rendre plus heureux
Quand elle lui disait: «ce sera le repas du soir!»
Ses yeux scintillaient comme des petites lucioles

Son costume de la semaine était celui de l'ouvrier
La veste et le pantalon de toile-bleu, sans oublier
L'accessoire qui lui donnait le charme de l'homme
Des années 30, il se coiffait d'un béret noir
Ou de la casquette bleue, porté un peu sur le côté.
Ma mémoire n'a pas flanché, ni molli, je n'ai rien oublié
Tu vois, tu es encore bien présent dans mes souvenirs
Chaque jour qui passe, je te sens proche de moi, j'aime ça
Tu es dans mes pensées depuis ce temps ou ton cœur
A cessé son mouvement au fond de ta poitrine

Tu étais un homme courageux
Mon témoignage est un hommage
J'ai envie de te dire encore un seul mot
Merci, ma gratitude est pour toi, Papa!


D.Isabelle

mercredi 8 octobre 2014

Même...

                                             Illustration: Alias-Création


Même...
Si votre cœur est désemparé, une bonne nouvelle
Peut le ranimer, la tristesse s’éloignera comme le vent
Après la tempête, le bonheur brillera à l’intérieur de votre âme
Comme une étoile dans la nuit au reflet lumineux de la lune

Même,
Si vos yeux ont envie de pleurer, laissez-les sans retenue
S’exprimer, les larmes sont des perles d'eau cristallines
Les émotions ne se commandent pas, elles font partie de la vie
La vie n’est pas une
pénitence, ni un châtiment

Même,
Si vous riez et que la peine vous meurtrit
Ne changez pas d’horizon, souriez à pleine dents
Masquez votre abattement par la gaieté
La musique peut vous aider à garder la bonne humeur

Même,
Si la passion n'est plus comme avant
L’ amour est en vous, les sentiments s’enflamment
Comme le bûcher de la Saint-Jean, vos baisers brûleront
Avec générosité en remerciement à la moindre attention

Même,
Si vous n’êtes pas poète, ni écrivain
Gardez une âme d'artiste, afin de dévoiler
Vos ressentis avec une pointe de fantaisie
C'est la meilleure thérapie pour soulager les maux

Même,
Si l’on ne vous découvre que des défauts
Dites vous bien, que vous n'avez pas changé
Ce sont les autres qui n'ont pas compris vos envies
Le temps perdu, ne pourra jamais se rattraper


Même,
Si vous trouvez que je ne suis plus comme avant
I have not changed, I've stayed consistent with my ideas
Non, je n'ai pas changé, je suis restée conforme à mes idées
Mais le temps est compté, les années s'effilent doucement


D.Isabelle