jeudi 20 mars 2014

Face un mur …

Un cri de découragement…

 Suite à une perte d’emploi, l’incroyable peut tout faire basculer !

 Ce n’est pas exagérer de le dire ou de l’écrire… 
 Mais comme nous sommes battants et nous n’avons jamais reculé devant de nouvelles aventures, les recherches actives et l’expérience de mon mari ont apporté de bons résultats à la recherche d’emploi en quelques semaines à Paris, ce fut un grand soulagement et surtout heureux de mettre fin à ce cauchemar !
 Je suis moi-même à la recherche d’une activité, pour améliorer notre situation…
 Cinquante trois ans n’est pas l’âge idéal, je sais, ça ne va pas être facile, mais je persiste !

 Notre fils a eu la gentillesse pour nous aider afin de nous intégrer à cette belle ville, en nous logeant quelques mois, juste le temps de retrouver un toit…
 Le soucis… son contrat de stage se termine bientôt, et il va repartir en Angleterre terminer sa dernière année d’étude.
 Donc vous avez certainement compris que nous sommes activement à la recherche d’un logement
 Mais en France, les locations sont inaccessibles aux personnes avec un revenu mensuel moyen…
 C’est impensable mais vrai !

 J’espère que mon écrit va réveiller certaines consciences…
 .
 .
 .
 .
 .
 Face un mur …

 Vous n’avez pas compris ce que je crains
 Si nous nous trouvons face à un mur, ce sera l’enfer
 Il est terrible de ne pas avoir une trouée dans la brique
 Pour qu’une seule possibilité voit le jour face au destin
 Nous ne demandons qu’un zeste de compréhension
 Pour continuer à vivre normalement sans fioritures

 Non, vous n’avez pas compris que :
 De se sentir isolé c’est comme une voiture
 Sans vitesse, nous sommes au point mort
 Le regard dans le vide, nous invoquons le ciel
 Pour que le printemps refleurisse notre future
 Afin de ne pas nous décourager à penser au pire

 Qu’il est insoutenable, en travaillant
 De se voir rejeté aux droits au logement
 Pour cause de revenus moyens, oui cela existe
 Tous ferment leur esprit en sauvant leurs intérêts
 Et leur argent avant l’intérêt bienveillant des gens

 Non, vous n’avez pas compris
 Que votre cœur se referme en voilant votre raison
 Mais avec votre logique, notre horizon est compromis
 Le soleil va devenir noir comme les ténèbres
 En effaçant nos espérances, toutes vont perdre
 Les couleurs de leurs convictions

 La confiance de nos projets d’un avenir meilleur
 Va faiblir comme le vent après la tempête, puisque
 Toutes les personnes aux petits revenus vont se retrouver
 A la rue, et si ça continue, c’est ce qui nous pend au nez
 Je n’exagère pas en l’écrivant, c’est la pure vérité

 Messieurs les politiques, cet écrit je vous le dédie
 Nous avons le sentiment d’être châtie
 Par l’acharnement d’un raisonnement démodé
 Nulle part ailleurs ces pratiques existent encore
 Nous sommes étourdis que cela subsiste à la capitale

 La grande ville…
 Celle qui fait rêver le monde entier avec les nouvelles
 Technologies, la mode, la cité ou l’argent coule à flot
 Je trouve qu’il est immoral pour des êtres arrivant
 Au seuil de la pension, mais toujours en activité
 Qu’ils n’arrivent pas à se louer un bien, pour prétexte
 Que tous les propriétaires obligent à présenter un garant

 Impensable mais vrai…
 Un garant gagnant au moins trois fois le loyer
 « Comme disait un homme politique du passé, c’est un Scandale ! »
 Mon homme est plus près de la soixantaine que de la cinquantaine
 Ou allons nous le dénicher ce fantôme?
 Nous allons devoir frapper à la porte de Mimi Mathy
 L’ange gardien pour qu’elle nous trouve une solution ?

 Il serait temps que la loi des locations d’immeubles
 Revoit sa copie de contrat en se mettant au niveau
 Avec un dépôt de garantie « Solide » sur un compte bancaire
 Comme les pays voisins afin, de donner une chance
 A tout le monde de pouvoir dormir dans un lit

 Non, vous n’avez pas compris
 Que nous avons peur de devenir les nouveaux mendiants
 Si nous ne trouvons pas un propriétaire prêt à nous entendre
 En acceptant notre proposition et notre bonne volonté
 Avec des preuves à l’appui de notre location précédente
 Que nous sommes des locataires exemplaires

 Oui, nous avons peur qu’un jour arrive de devoir
 Nous promener avec notre baluchon sur le dos en espérant
 Un refuge pour une nuitée…
 Nous comprenons pourquoi tant d’hommes et de femmes
 Dorment en France dehors, même en travaillant.

 Prenons conscience que nous sommes tous concernés,
 Réagissons pour défendre le droit au logement aux petites gens
 Crions ensemble, partageons cet écrit afin qu’il tambourine
 Aux oreilles du gouvernement…
 Le désespoir m’oblige à hurler « Vive la crise ! »

 D.Isabelle
 Le 19-03-2014

*********************************************************
Photo: Aquarelle de Isabelle Seruch Capouillez
Pour en  savoir plus cette artiste peintre, cliquez ICI

Aucun commentaire: