jeudi 2 juillet 2015

Mes sentiments s’expriment par cet écrit…

La douceur de l’été se dépose
Dans les rues d’une petite paroisse, la mienne
Les odeurs n’ont pas changés
Le café de Rosine n’est plus comme dans le passé
Pourtant, je la  revois derrière son comptoir

Je m’arrête sur le petit pont de fer
Pour regarder la courbe de la rivière
Aux vacances on y pataugeait pieds nus
Papa venait pécher la truite et le goujon
Les souvenirs filent avec  le cours d’eau

Hon-Hergies,  village de mon enfance
J’ai de la chance, vous m’avez vu naitre
La rue des Anglais est au creux de ma confession

Je m’appuie un instant sur la barrière
Je fixe le clocher, mes yeux lui disent
Qu’il est poésie dans mon esprit
Il a été témoin de ma communion
L’abbé Lecygne, je ne vous ai pas oublié

Victor et Simone j’aimais votre parfum
Il sentait le bon pain pétri avec finesse,
Boulanger de profession, boulanger
Comme dans les films de Marcel Pagnol
Votre temps n’était pas compté

Hon-Hergies, petit village fleuri
Aux voies sinueuses dans le Bavaisis
Toutes ces personnes  étaient votre histoire

Et toi André le cordonnier
Qui rapiéçait nos bottines
Chez toi  le cuir était ta priorité
Tes mains savaient le travailler
Les bobines défilaient sur tes machines

Lucie, ton courage était édifiant
On y trouvait de tout dans ton épicerie
Même la toile bleu, le costume de l’ouvrier
J’aimais te rendre service quand je te voyais fatiguée
Je rangeais les vidanges au fond de la remise

Hon-Hergies,  village du Nord de la France
J’ai de la chance d’avoir  arpenté vos chemins
La rue des Anglais est au creux de ma confession 

Mon hommage est aussi à mon institutrice
Son élégance me faisait rêver,  ses gestes étaient délicats
Elle était stricte mais douce et vigilante à notre égard
Sa façon de nous offrir son savoir, était maternelle
J’aimais son nom, madame Dupont

Son mari, enseignant et maire en même temps
Impressionnant de corpulence, coiffé d’un chapeau
Il passait dans notre rue,  panier au poignet
Pour aller ramasser les champignons des prairies
Au camp Jean Lion, ce souvenir m’est resté

Hon Hergies, je ressens de l’affection pour vous
J’ai une pensée pour ces gens,  partis vers l’au-delà
Mon hommage et mes sentiments s’expriment par cet écrit

D.Isabelle


N'hésitez pas à me rejoindre sur FaceBook en cliquant ICI





Aucun commentaire: