lundi 28 octobre 2013

Mer...

Chère « Mer Anglaise »

Je vous écris pour vous avouer
Que vous me manquez à Paris
Pas un jour où mes pensées
Ne font pas la traversée pour vous rejoindre
J’ai la nostalgie de vous
Profitablement, j’ai enregistré votre panorama
Pour que mon cerveau ne vous oublie pas
Vous soulagez ses maux !

Avant de vous quitter, j’ai oublié
De vous dire que j’aimais votre élégance
Vous changiez de robes suivant la lumière du jour
Le vent prenait plaisir à les soulever
Pour montrer vos dessous
Le soleil vous illuminait et vous faisait scintiller
Comme une danseuse étoile
C’était un plaisir pour les yeux

Je souriais seule assise sur mon rocher
A regarder la représentation de votre chorégraphie
La mise en scène était une pièce théâtrale
Plus encore, un tableau d’art
Que personne ne pouvait calquer

Vous faisiez du bruit contre les rochers
Pour attirer mon attention
Parfois vous me faisiez peur
Votre approche près de mes souliers
Me faisait reculer à pas de géant
Vous preniez plaisir à les éclabousser
Ma réaction vous amusait

Vous ressentiez que j’avais de l’attirance pour vous
Je ne m’en cache pas, c’est la vérité
J’avais besoin de vous pour ma stabilité
J’aimais respirer à pleins poumons votre air ventilé
C’était un bain rempli d’iode, un bain d’énergie
Il n’y avait pas de contrainte chez vous

Regarder le ballet des ferries, me reposait
Les falaises blanches de France face à vous
Me donnaient les larmes aux yeux de désarroi
Mais, il me suffisait d’aller à votre rencontre
Pour manager mon stress, je voyais la vie autrement
La sérénité était ancrée en moi grâce à vous
Je m’étais bien adaptée à votre pays

Lorsque je rentrais à la maison
J’avais des idées plein la tête
Les mots sortaient avec facilité
Comme un feu de cheminée
Je m’empressais de les écrire pour les partager
Mes doigts tapaient plus vite que mes pensées
Au risque de faire sautiller les touches de mon clavier
Je déridais de plaisir à écrire mes ressentis

A Paris, c’est différent
J’ai cru ne plus arriver à prendre ma plume
Un trouble s’est manifesté, une sensation bizarre
Mon crâne était complètement vide
Mon esprit n’avait qu’une envie de se cloîtrer
Comme une huitre dans sa coquille
Hiberner pour ne plus dialoguer
Ne plus vous voir fut un traumatisme
Pour mon comportement

La ville lumière, est peut-être la plus belle, certes
J’ai de la chance de vivre cette expérience
Mais le bruit et l’agitation des gens me déstabilisent
C’est rude et pas facile à supporter
J’ai parfois envie d’hurler à ma fenêtre
« Arrêtez de klaxonner ! »
Je vais finir par en écrire une chanson
Pour faire passer le message au Parisien

« Mer…
J’ai le sentiment que vous balancez au creux de mon oreille
Mais je vous entends mal, vous êtes loin…
Qu’est-ce que vous me dites ? Il ne faut pas rêver ?
Arrêtez, je suis morte de rire ! Le jour où je ne rêverai plus
C’est que j’irai vraiment mal … »

Je termine ma lettre en vous remerciant
Pour tous ces moments bienfaisants
Et je me dis à l’instant, en repensant à Raymond Devos :
« A quand les vacances ! »
Je serai patiente, je vous le promets

J’aimerais, ne serait-ce qu’une fois
Retrouver le plaisir de revoir vos plages
Et de m’y promener comme au temps
Ou j’y vivais et ne plus oublier de ramener
Quelques galets pour les mettre en vitrine
Et de les caresser lorsque je serais en manque de vous

Je vous envoie une pluie d’étoiles filantes comme baisers
N’oubliez pas de faire un vœu, en espérant qu’il se réalisera…
A bientôt!

D.Isabelle

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Artiste peintre: Victor Bauer
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