mardi 15 décembre 2015

Enfin, l’homme sourit…

                                                        Œuvre de:  Emerico Imre Toth
             Je partage la galerie de cet artiste, c'est un vrai bonheur à visionner! Bonne visite






Le solitaire a les yeux océan, le regard perdu
Il n’éprouve plus l'envie de se distraire, il pense
La solitude et sa pipe sont ses seules compagnes
Il s'abandonne face à la flamme d’un feu de bois

Invincible aux tourments et aux pénitences
Il vit au présent sans voir le passé, ni l’avenir
Il n'aime plus ce monde du désamour, il a froid
Tout est machinal, ses réflexes sont déficients

Sa destinée est de rester cloîtré dans son logis
Immobile devant la fenêtre, il scrute le ciel satin
Il cherche la belle étoile, à voix basse, il lui parle
Son rituel au quotidien est une routine familière

Les fêtes sont monotones, les jeux de lumières
Se sont éteints, le sapin reste au fond du jardin
Une larme témoigne un souvenir de ses origines
En évoquant un chant que sa mère lui chantait 

Devant la cheminée, il reste des heures sans fin
Un verre à la main, la monotonie comme madone
Il prie, il vide sa mémoire comme on vide son sac
Son enfance resurgit mais, il s'en éloigne, il se tait

Son corps est une forteresse, la douleur  invisible
Le silence le tue mais, cette vie c’est son choix
Il ne se plaint pas, il s'attendrit, en lisant les classiques
Au rythme de vers poétiques, le solitaire illusionne

Il admire la flamme dorée au creux de la cheminée
Elle danse en se torsadant pour attirer son attention
Ca lui fait penser à une femme orientale, jambes voilées 
Aux couleurs du soleil levant, voguant sur les dunes

Enfin, l’homme sourit, la flamme lui a réchauffé  son âme !

D.Isabelle

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