Comme
un oiseau, vous avez volontairement volé
Dans
un ciel sombre et triste un samedi d’automne
Vous
avez oublié qu’eux, avaient de larges
ailes
Et
vous pas, vous vous êtes lancée du sixième étage
Qu’avez-vous
fait jeune dame? Je suis triste en repensant
A
votre décision de libérer la souffrance de votre conscience
En
quittant votre logement sur le bord d’un appui de fenêtre
Pourquoi ?
Ma question reste en suspens, je suis accablée
Jamais je n’oublierai
ce soir d’automne
Vous voir face à
ma cuisine, votre corps meurtri
Allongée sur les
carreaux, vos yeux clairs ouverts
Comme une prière,
n’avaient plus d’angoisse
Pauvre
enfant, pourquoi ce geste de désespoir
Vous
pouviez frapper à ma porte, elle était ouverte
J’aurai
essayé de vous consoler ou de vous conseiller
Comme
je le fais avec mes petits, je vous aurais dit que...
La
vie est dure mais belle si on l’a voit différemment
Elle
n’est pas toujours amicale, parfois difficile,
c’est vrai
Je
vous aurais pris dans mes bras pour
secouer vos pensées
J’aurais
insisté à ne pas vous décourager, les solutions existent
Jamais je n’oublierai
ce soir d’automne
Le bruit de
votre chute raisonne dans ma tête
Allongée sur les
carreaux, vos yeux clairs ouverts
Comme une prière,
me semblaient apaisés
Je
suis bouleversée par votre geste, je suis désemparée
Michel et moi-même, avons essayé de vous
ramener
A
la vie, en exécutant les ordres des pompiers par téléphone
En
attendant qu’ils arrivent pour prendre le relais de nos gestes
A
genoux devant vous, nos mouvements étaient précis
Nous
priions pour que votre cœur se remette à battre
Sur
le sol froid, vous avez refusé de revenir sur notre étoile
Votre
âme s’est enfuie après vingt minutes d’endurance
Jamais je n’oublierai
ce soir d’automne
Vous voir face à
ma cuisine, votre corps meurtri
Allongée sur les
carreaux, vos yeux clairs ouverts
Comme une prière,
me paraissaient soulagés
Aujourd’hui,
je suis désarmée, je pleure dans un silence creux
Je
ne vous verrai plus le matin partir avec votre petite fille
Vos
voix me manquent déjà dans le couloir, je suis abattue
J’ai
l’effet d’impuissance devant ce drame vécu ce samedi
Le
souvenir restera longtemps au plus profond de moi
Je
n’oublierai jamais votre beau visage, si jeune à mes yeux
Je
verrai sans fin vos parents arriver, le
regard perdu
Je
partage leur douleur par cet écrit, en tant que maman
D.Isabelle
Soyons
sensible à notre voisinage, en nous disant bonjour sur le palier pour commencer. Des
tragédies pourraient être évitées avec un peu de chaleur du cœur !
Ce qui s’est passé devant ma fenêtre ce soir d’automne, n’est pas une fiction mais bien la
réalité ! Ma pensée au travers de mes mots va droit la
famille !
Ce
17 octobre 2015 nous a marqué à vie!
Isabelle & Michel
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