Les
nuages nappent le ciel, leur configuration est gracieuse
Temporairement,
ils ont une apparence de grosses boules de coton
Ils
scintillent en se faufilant tout en douceur au travers du soleil
L’impression
magique donne la sensation qu’ils vont effleurer la terre
Avec
des yeux poupon, j'aimerais les attraper dans le creux de la main
Sous
le bleu azur, de temps à autre les nuages ressemblent
A
une tête humaine, mais si le vent les pousse lentement
L’être
se transforme en chien, puis, le chien glisse sur la mare
Pour
se convertir en petit canard, des apparences en vapeurs d'eau
Qui
font travailler l'imaginaire, l'égarement, l'illusion
Sous
l'effet coton, le ciel est tout autre à l'horizon, il devient
Un
paysage montagneux, il reflète sur les champs de colza
Les
vagues d’ombres assombrissent le jaune des fleurs par des rythmes
La
symphonie des couleurs naturelles est un charme à contempler
Un
chef-d’œuvre se dessine, un tableau naît, l'artiste s'en inspire
Les
nuages sont libres, légers, et impressionnants, ils flottent,
ils chavirent
Comme
des pétales ou de colossales galets blancs au dessus de nos
têtes
J'aimerais
mieux connaître l'histoire de ces phénomènes, soit disant amis du
ciel
Mais
ils sèment la peur quand ils se fâchent, ils perturbent le système
terrestre
Ils
se remplissent d’électricité et, vu de l'espace, les flashs
tournent en périphérie
Ils
aiment tourmenter la lune, celle-ci fait pression sans hésitation
En
mettant la pagaille sur les routes de campagne et des agglomérations
A
en faire déborder les rivières et pourrir la vie des vignes en les
frappant
De
boules de glace, les cumulus ont l’apparence coton mais je
m'en méfie
Ils
ont une double face, tantôt l'aspect douceur, tantôt un air ambigu
Favorablement
quand leur colère est passée, les tensions se dissipent
Le
ciel retrouve sa quiétude , clandestinement ils s'effilent en
buée
Le
retour des éclaircies parent la ville et ses jardins
de couleurs vivantes
Les
amoureux des bancs publics reviennent s'asseoir, ouvrir avec
bienveillance
L’éventail
de baisers et de « je t'aime », sous l'embrasement du
soleil couchant
D.Isabelle
Le
11-06-2014
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Photo: D.Isabelle
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