Hommage à mon village
Les saisons défilent
dans les rues d’un petit village
Les odeurs
n’ont pas changé, ça sent bon les fenaisons
Le café n’existe
plus et pourtant je revois la tenancière
Rosine avait de l’énergie à revendre derrière son
comptoir
Je regarde
la courbe du ruisseau, on y pataugeait pieds nus
L’été c’était
notre piscine, je m’appuie sur le pont en métal
Je revois papa
pécher la truite et le goujon sous les peupliers
Les
souvenirs et les années me poursuivent au fil de l’eau
Je pivote, l’église
face à mes yeux, la plus belle, la mienne
Celle qui a
été témoin de mes vœux solennels, elle est poésie
Le curé de
la paroisse avait le nom d’un bel oiseau blanc
L’abbé
Lecygne était le Père de tous, le sosie de Paul Meurisse
J’aimais le
parfum de Victor et Simone, il était croustillant
Il sentait
le bon pain béni, pétri avec passion de leurs mains
Le temps
n’était pas compté, je me suis souvent demandée
Quand ils
dormaient, ils travaillaient le jour comme la nuit
Hon-Hergies petit
village fleuri
Aux chemins sinueux dans le Bavaisis
Vos
habitants étaient votre richesse
André le
cordonnier, qui rapiéçait nos bottines
Le cuir
était entassé, vous saviez le travailler
Les bobines
défilaient sur vos grandes machines
J’étais
fascinée de votre savoir, votre métier était un art
Lucie, je ne
t’ai pas oublié, ton courage était exemplaire
On y
trouvait de tout dans ton épicerie, même la toile bleue
Le costume de
l’ouvrier, celui des hommes de chantiers
J’aimais
ranger en ta compagnie, les livraisons dans les rayons
Hommage à une
châtelaine, son élégance était gracieuse
Elle était belle
dans son genre, vigilante avec ses élèves
Sa façon de
nous enseigner les tables de multiplications
Etait
unique, je respectais mon instit, j’adorais Mm Dupont
Son mari au
prénom de Georges, maire de la commune
Impressionnant
de sa personne, toujours coiffé d’un chapeau
Son bonjour
était franc et distinct, sa voix me faisait vibrer
Sa passion
était de cueillir les champignons au « Camp Jean Lion »
Hon Hergies,
vous êtes une partie de ma vie, votre terre est en moi
J’ai une
pensée pour toutes ces personnes, parties vers l’au-delà
Mes
sentiments s’expriment par cet écrit en toute simplicité
Ah j’allais
vous oublier mon cher Aimé, vous, le boucher
L’homme
souriant et charmant qui nous racontait des histoires
Votre jambon
était bon comme nulle- part, beaucoup de regrets
Quand vous êtes
partis au super marché de la ville d’à coté
Hon- Hergies…
Pour vous
remercier, je vous offre les louanges de mon cœur
La rue des
Anglais, celle ou je suis née, est au creux de ma confession!
D.Isabelle
Je remercie Pierre pour ces belles photos de mon village
Mon hommage est aussi à Maman Odette, qui allumait le chauffage
A la salle de catéchisme… A Anne Marie qui nous donnait des cours de religion
Et des cours de chant avec son mari François et Mm Druenne…
A Mm Douai Institutrice maternelle, Mm Druard assistante maternelle, Mm Cougneau institutrice CM1- CM2...Je finirai par deux personnes qui me tiennent à cœur, chez qui je passais beaucoup de temps, je me sentais chez eux comme chez moi…Alina et Bernard ! A vous toutes et tous MERCI
La vie est parfois bizarre, naître à la rue des Anglais pour aller habiter quelques années en Angleterre, je vais finir par croire que ma destinée était écrite à l’avance, tout comme les Poppys avaient chanté : «Isabelle partirait à l’étranger J »
Hon Hergies est un petit village situé dans le Nord de la France
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